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1,6 Tbps : science-fiction ou avenir proche ?

Illustration 1,6 Tbps : science-fiction ou avenir proche ?

Il y a encore dix ans, on parlait de 100 Gbps comme d’un exploit. Aujourd’hui, les plus grands centres de données visent des vitesses 16 fois supérieures. Les 1,6 térabit par seconde (Tbps), soit 1 600 milliards de bits transmis chaque seconde, ne sont plus réservés aux laboratoires de recherche : ils apparaissent peu à peu chez les plus grands acteurs du numérique.

Mais que signifie vraiment ce chiffre ? Pourquoi est-ce utile ?  Pureoptics vous propose une explication claire et concrète.

Qu’est-ce que 1,6 Tbps ? Un nouveau record de vitesse pour un seul lien réseau

Quand on parle de 1,6 Tbps, on parle du débit maximal qu’un seul module optique peut atteindre. Autrement dit, c’est la quantité de données que l’on peut faire passer en une seconde sur un lien en fibre optique entre deux équipements (serveurs, switches, routeurs, etc.).

 1,6 Tbps = 1 600 Gbps = 200 Go/s (gigaoctets par seconde)

Pour visualiser concrètement :

  • Un film 4K pèse en moyenne 20 Go.
  • À 1,6 Tbps, on peut transférer un film 4K complet en 0,1 seconde.
  • En comparaison :
    • Un module 100G, encore courant aujourd’hui, met 1,6 seconde à transférer ce même fichier.
    • Un module 400G (comme les QSFP-DD actuels) met 0,4 seconde.
    • Le 1,6 Tbps va donc 4 fois plus vite que le 400G, et 16 fois plus vite qu’un module 100G.

Il ne s’agit pas d’un débit partagé entre plusieurs ports, mais d’un seul module qui atteint cette capacité. Cela permet de diminuer le nombre de modules nécessaires tout en augmentant la performance globale du réseau.

Comment atteint-on 1,6 Tbps ?

Le 1,6 Tbps repose sur trois piliers majeurs :

Des modulations plus efficaces:
La modulation PAM4 est aujourd’hui utilisée pour transmettre 2 bits par signal, contre 1 pour la modulation NRZ classique.
Ce gain permet de doubler le débit sans augmenter la fréquence, rendant possibles des vitesses de 200 Gbps par canal.

Des composants électroniques plus puissants:
Les DSP (Digital Signal Processors) jouent un rôle clé : ils corrigent les erreurs, nettoient le signal et assurent la stabilité à très haute vitesse.
À ces niveaux de débit, le traitement du signal est indispensable pour garantir la qualité de transmission.

Des formats de modules repensés:
Les nouveaux formats comme OSFP-XD ou QSFP-DD1600 permettent d’intégrer davantage de canaux optiques dans un module toujours compact.
Résultat : on peut y loger 8 canaux à 200 Gbps, soit 1,6 Tbps par module. 

(8 × 200 = 1 600 Gbps, soit 1,6 Tbps.)

Pourquoi a-t-on besoin de 1,6 Tbps ?

Ce chiffre n’a rien d’anecdotique. Il répond à des évolutions précises du marché et des usages.

Les modèles d’IA comme ChatGPT, Gemini ou Claude nécessitent des centaines voire des milliers de cartes graphiques reliées ensemble. Ces machines s’échangent des quantités massives de données à très haute vitesse.
Le 1,6 Tbps permet de faire circuler ces données sans créer de goulet d’étranglement.

Les services en ligne, les jeux en streaming, les applications métiers dans le cloud : tout cela demande des réseaux internes toujours plus rapides dans les data centers.
 Le 1,6 Tbps améliore les temps de réponse et réduit la latence entre serveurs.

Avec des débits plus élevés par lien, on peut réduire le nombre de câbles, de ports et de composants, tout en augmentant les performances.
Cela permet des économies de place, d’énergie, et de coûts opérationnels.

Le 1,6 Tbps est déjà en phase de concrétisation active.

 En 2025, lors du salon OFC, plusieurs fabricants ont présenté des modules OSFP-XD 1,6 Tbps pleinement fonctionnels, dont certains intégrant le DSP cohérent Marvell Aquila, capable d’atteindre jusqu’à 20 km de portée.

Les spécifications du format OSFP-XD ont également été mises à jour début 2025, confirmant sa capacité à accueillir ces débits dans des environnements exigeants.

Aujourd’hui, le 1,6 Tbps n’est plus un prototype : il est testé, validé et prêt à être intégré. Les conditions industrielles sont réunies pour qu’il entre progressivement en production chez les acteurs qui en ont besoin.

Pureoptics anticipe l’arrivée du 1,6 Tbps.
Notre mission : proposer des transceivers de nouvelle génération, compatibles, fiables et rigoureusement testés, en phase avec les standards innovants tels que l’OSFP-XD ou le QSFP-DD1600.
Nous garantissons :

  • Une fiabilité reconnue et assurée à vie,
  • Un codage personnalisé « made in France », conçu pour s’intégrer parfaitement à votre infrastructure et accompagner vos évolutions technologiques.

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