Quels transceivers choisir à l’ère du 400/800G ? 

L’arrivée des switches 400G et 800G marque une nouvelle ère pour les infrastructures réseau. Ces très hauts débits exigent des composants capables de traiter d’immenses volumes de données tout en restant stables, efficaces et économes en énergie.
Au cœur de cette transition : le choix du form factor, ou format physique des transceivers. Deux standards se disputent aujourd’hui la place dominante : QSFP-DD et OSFP. 

Derrière ce duel technique se cachent des enjeux bien plus vastes : densité de ports, dissipation thermique, rétrocompatibilité, efficacité énergétique et évolutivité. Comprendre ces différences est essentiel pour faire les bons choix, selon les usages et les objectifs long terme de l’infrastructure. 

Deux form factors pensés pour le très haut débit 

Les deux formats permettent de supporter les débits 400G et 800G, mais diffèrent dans leur logique de conception. 

QSFP-DD part de l’existant : il conserve la taille des QSFP classiques mais double la densité de voies (8 lanes). C’est un format compact, idéal pour maximiser le nombre de ports sur une face avant.
OSFP, au contraire, a été conçu ex nihilo pour les très hauts débits. Il est plus volumineux, mais permet une meilleure dissipation thermique grâce à sa taille et ses ailettes intégrées. Cela le rend plus stable sur les longues sessions 800G et au-delà. 

La dissipation thermique : enjeu central à 800G 

Avec les modules 800G, la question thermique devient critique. Un seul module peut atteindre 20 à 25 W de consommation, générant une chaleur considérable dans des baies densifiées.
Un refroidissement mal géré entraîne une surutilisation des ventilateurs et, par ricochet, une surconsommation électrique globale. 

Dans ce contexte, OSFP marque des points, surtout pour les datacenters qui veulent éviter la surchauffe. QSFP-DD reste pertinent pour les environnements maîtrisés et peu contraints thermiquement. 

L’efficacité énergétique : vers des modules plus sobres 

Aujourd’hui, l’industrie cherche à concilier performance et sobriété énergétique. Deux évolutions majeures accompagnent ce mouvement : 

Le LPO (Linear Pluggable Optics), en supprimant le DSP embarqué, réduit à la fois la chaleur générée et la consommation énergétique. Ce standard, bien adapté aux modules OSFP (même si il n’est pas exclusivement adapté) , demande toutefois une compatibilité rigoureuse côté switch. 

Les optimisations thermiques de type SIPHO permettent, quant à elles, de réduire intelligemment l’activité des composants, jusqu’à 10 % d’économie énergétique, notamment sur des modules QSFP-DD bien ventilés et encodés.  

Pour en savoir plus sur ces technologies, voir notre article sur le sujet : https://www.pureoptics.net/blog/sipho-dsp-lpo-decrypter-les-technologies-cles-des-transceivers-optiques-de-nouvelle-generation/ 

Quand choisir QSFP-DD ? Quand opter pour OSFP ? 

Le choix entre QSFP-DD et OSFP dépasse la seule question du format. Il engage une vision d’architecture, une stratégie de croissance, et une capacité à anticiper les besoins énergétiques futurs. 
• Besoin de densité, de compatibilité et de souplesse dans l’existant ? → QSFP-DD reste le plus universel. 
• Besoin de stabilité thermique, de sobriété et d’ouverture vers les futurs débits ? → OSFP est le pari le plus durable. 

Pureoptics accompagne chaque client dans ce choix stratégique, en fonction de ses contraintes techniques, de ses objectifs long terme et de ses priorités énergétiques. 

✅Les deux formats sont déjà disponibles chez Pureoptics, avec un large stock basé à Paris et des livraisons rapides assurées par DHL. Nos experts vous conseillent sur les meilleures références compatibles avec vos infrastructures. 

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